ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2022 : Les propositions des hôpitaux et cliniques privés à missions

Nos propositions

1. LA SANTÉ POUR TOUT.E.S, PARTOUT

2. DES MISSIONS AU SERVICE DES PATIENTS

3. CROIRE AU PROGRÈS ET FAVORISER L’INNOVATION EN SANTÉ

4. UNE CULTURE DE SANTÉ PUBLIQUE

5. INVESTIR POUR LA SANTÉ

6. LA SOCIÉTÉ DU SOIN DE DEMAIN

2. DES MISSIONS AU SERVICE DES PATIENTS

Réunir les acteurs de santé de tous statuts autour des missions de service public et pérenniser les acquis de la crise

Quand la situation l’impose, il faut être à la hauteur. Nous avons travaillé de concert avec le CHU, grâce à une coordination hebdomadaire, pour nous répartir l’accueil des patients Covid, partager des ressources humaines et matérielles… L’ARS a bien joué son rôle, en mettant tout le monde autour de la table et demandant à chacun de prendre part à l’effort collectif. Les enseignements de tout cela ne doivent pas être perdus.  

Parole d’une directrice de clinique

79% des Français saluent la coopération entre les secteurs hospitaliers public et privé pour combattre le Covid, et 73 % souhaitent qu’elle se pérennise hors crise sur l’ensemble des territoires2. C’est un message fort et pragmatique qui est délivré pour les années à venir : la mobilisation de chacun, quel que soit son statut, est attendue pour satisfaire aux besoins de santé.

Toutes les leçons de la crise sanitaire doivent être tirées pour les années à venir. Le prochain quinquennat doit être celui de la participation de tous les acteurs, qu’ils soient publics ou privés, aux missions d’un Service public de santé largement repensé. Le sens de l’intérêt général doit être la seule jauge. Des données de santé fiables et partagées doivent, enfin, permettre de travailler tous ensemble et d’éclairer les décisions de politique publique.

Les hôpitaux et cliniques privés sont des établissements de santé à missions. Ils revendiquent une égalité de droits comme de devoirs avec l’hôpital public, et sont prêts, dans les années à venir, à prendre une part encore plus grande aux missions de service public, telles que la recherche, l’accueil des personnes précaires, ou encore la santé durable. Nous sommes partie intégrante de « l’économie de la vie », autour de trois objectifs : accessibilité, continuité, adaptabilité.

2. Observatoire sociétal FHP-Viavoice, septembre 2021

  • Gardons la mémoire de la crise sanitaire en pérennisant les logiques de coopération mises en œuvre à cette occasion
  • Poursuivons la dynamique de simplification administrative initiée pendant la crise sanitaire, pour les acteurs de santé comme pour les patients, en libérant notamment les autorisations d’activités et d’équipements par la contractualisation et le contrôle a posteriori, et mettons un terme à l’inflation législative et normative
  • Rénovons en profondeur le Service Public Hospitalier afin qu’il soit fondé sur des missions et non sur un statut
  • Refondons la démocratie territoriale de santé comme lieu privilégié de construction des projets par les acteurs qui la composent
  • Favorisons la responsabilité, la confiance et la contractualisation, à la place d’une régulation basée sur une centralisation excessive et une inflation de normes
  • Consolidons un pilotage du système de santé par la donnée, fiable, transparente, homogène et partagée, en unifiant sa gouvernance pour une vraie prospective en santé
  • Imprimons dans le système une culture de l’évaluation en continu des dispositifs mis en place et des actions menées

Les règles du jeu pour être au service de ces ambitions et de ces valeurs

UN ÉLAN EN FAVEUR DE L’E-SANTÉ ET DU PARTAGE DES DONNÉES
  • Développer le numérique, accélérer et incarner la mise en place du Health Data Hub, clarifier les enjeux d’usage et de valorisation des données.
  • Unifier la gouvernance des données et mettre en place un système d’information permettant un pilotage du système de santé par la donnée en temps réel.
UN BIG BANG DE LA FORMATION
  • Impulser un véritable « big bang » de la formation pour remédier de toute urgence à la pénurie de main-d’œuvre subie par le secteur de la santé. Un pilotage interministériel santé/enseignement supérieur/travail sur les enjeux de formation et d’emploi doit être opérationnel au plus vite.
  • Faire tomber les cloisons entre les métiers et entre les secteurs. Le Ségur de la Santé a permis une revalorisation des salaires des soignants. Il convient à présent d’aller plus loin dans le renforcement de l’attractivité, par une fluidité dans les parcours et les carrières et une attention constante portée à l’équité de traitement entre professionnel.es du public et du privé.
UNE FRANCE ET UNE EUROPE FORTES FACE AUX CRISES
  • Renforcer la coopération européenne et restaurer des pans de souveraineté sanitaire. Il s’agit de reconquérir des pans d’indépendance économique, afin que la production de certains matériels et médicaments indispensables à la vie du pays puisse revenir sur le sol national ou européen.
  • Renforcer la coopération interministérielle pour développer la culture industrielle en santé.
  • Promouvoir les atouts français et européens en matière d’industries et de technologies de santé.
  • Mieux valoriser et positionner les acteurs de la gestion de crise au sein des administrations.
  • Mener une pédagogie auprès des citoyens sur l’apport de l’Europe et d’une action concertée avec les autres pays européens, en s’appuyant sur la réussite des achats communs de vaccins.
UNE VRAIE PROSPECTIVE EN SANTÉ
  • Organiser la prospective en santé et l’articuler avec la prise de décision des pouvoirs publics en associant citoyens, usagers, acteurs et professionnels de santé, et en se basant sur les données.
  • Travailler cette prospective en s’appuyant sur les risques, prévisibles ou non, les opportunités et les sauts technologiques, des données homogénéisées, et une réflexion sur la gouvernance de cette prospective : aujourd’hui éparpillée entre différents organismes, elle doit être plus lisible et ne pas être pensée à travers le seul prisme national, mais à l’échelle de l’Europe. La prospective en santé permettra de dégager les priorités à décliner dans le cadre d’objectifs et de financements pluriannuels.
UN PATIENT AU CŒUR DES ENJEUX
  • Fonder la pertinence des soins sur les bonnes pratiques des professionnels, mais aussi sur l’évaluation par les patients de la pertinence des soins prodigués.
  • Systématiser la mesure de l’expérience patient dans les établissements de santé et valoriser les savoirs expérientiels des patients.
  • Introduire dans Mon Espace Santé un outil de recueil de l’expérience patient et de l’amélioration de la qualité de vie à court, moyen et long terme.
  • Tirer les leçons de la crise sanitaire et faire progresser la prise en considération de la démocratie sanitaire et la prise en considération de la société civile.
UNE MEILLEURE GOUVERNANCE POUR RÉHUMANISER LE PARCOURS
  • Repenser le pilotage, l’organisation et la gouvernance de la santé : les Agences Régionales de Santé ont su, après des débuts difficiles, animer leurs territoires pendant la pandémie. Le renforcement de leurs missions de régulation et d’animation des territoires, affranchies de toute tutelle administrative et financière de l’offre hospitalière publique mais impliquant plus étroitement les élus et les usagers, consolidera leur légitimité.
  • Remédier aux cloisonnements. La gouvernance nationale est caractérisée par une organisation en silos, la multiplicité des directions et des agences, et l’absence de production efficiente et en temps réel de données. Pour favoriser les parcours, encourager responsabilité et implication, il faut clarifier, simplifier et décloisonner la gouvernance nationale, coordonner les acteurs, développer les indicateurs de santé et utiliser le financement comme outil de pilotage.
  • Renforcer la fluidité des relations entre les établissements de santé, les professionnels de santé libéraux, les établissements médico-sociaux, au service du parcours d’un patient pris en considération dans toutes ses dimensions : état de santé, situation sociale, cadre de vie… Alors que la maladie vient bouleverser le quotidien de la personne et de ses proches, se surajoute la complexité d’un système de soin fonctionnant de façon trop cloisonnée.
  • Prendre toute décision en santé à l’aune d’un critère central : l’effectivité du service rendu au patient, à travers des soins de qualité et pertinents et la simplification de son quotidien avec la maladie.

Nos questions aux candidat.e.s déclaré.e.s au 12 janvier 2022

Nos derniers posts