ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2022 : Les propositions des hôpitaux et cliniques privés à missions

Nos propositions

1. LA SANTÉ POUR TOUT.E.S, PARTOUT

2. DES MISSIONS AU SERVICE DES PATIENTS

3. CROIRE AU PROGRÈS ET FAVORISER L’INNOVATION EN SANTÉ

4. UNE CULTURE DE SANTÉ PUBLIQUE

5. INVESTIR POUR LA SANTÉ

6. LA SOCIÉTÉ DU SOIN DE DEMAIN

5. INVESTIR POUR LA SANTÉ

Instaurer une vision pluriannuelle des financements en santé et favoriser l’équité entre les acteurs et les territoires

La santé est aujourd’hui encore trop vue comme une source de dépenses, et pas assez comme une source inestimable de richesse et de bien-être pour toute la Nation. Il faut davantage miser sur la santé, et changer les visions comptables et court-termistes, au profit de véritables ambitions pour notre système de santé, ce précieux bien que nous avons en commun.  

Parole d’une élue

Le secteur de la santé doit être considéré comme une filière économique créatrice de croissance et de valeur matérielle et immatérielle. Chaque euro investi dans la santé crée un dynamisme économique au niveau national comme dans les territoires. Les Françaises et les Français sont très attachés à leur système de santé, élément constitutif de fierté nationale, et ils souhaitent à 57 % que soient donnés aux acteurs de santé davantage de moyens, à la hauteur de leurs missions3.

Le prochain quinquennat devra instaurer une vision pluriannuelle des financements de la santé sur cinq ans, pour permettre aux opérateurs de santé de prévoir, d’investir et d’innover. Il devra assurer l’équilibre des financements entre les acteurs de santé comme entre les territoires, afin de répartir équitablement les moyens en fonction des besoins. Toute réforme du financement, coconstruite avec les acteurs de santé, devra être pesée à l’aune de son bénéfice effectif pour le patient, à savoir la qualité et la pertinence de la prestation de soin, évaluée ensuite par des indicateurs de type PREMS et PROMS.

Le développement de la prospective en santé et le pilotage par des données fiabilisées doivent permettre que l’équité de traitement, la concertation, et le résultat pour le patient, soient la base demain de toute réforme du financement de la santé. Il faut changer notre gouvernance et nos paradigmes. La qualité des données est un enjeu essentiel dans le cadre de la régionalisation des financements, tels que les investissements prévus dans le cadre du Ségur de la Santé.

3. Observatoire sociétal FHP-Viavoice, septembre 2021

  • Conférons aux acteurs de santé une véritable lisibilité sur les ressources dont ils disposent en instaurant une pluriannualité de celles-ci sur cinq ans, indexée sur l’inflation
  • Portons une triple égalité entre public et privé, de droits, de devoirs et de financement , selon le principe : un même patient, un même soin, un même tarif
  • Restaurons l’équilibre entre assurance maladie obligatoire et assurance maladie complémentaire, tout en créant de nouveaux partenariats avec les acteurs de santé au service du patient, de sa liberté de choix et de son accès à des prises en charge plus globales et sans reste à charge
  • Réussissons le défi de la territorialisation en santé, en instaurant des règles nationales d’équité et de transparence, en construisant des projets au plus près des besoins et en associant tous les acteurs dans le cadre d’une démocratie territoriale de santé vivante
  • Amplifions dans l’avenir la dynamique de la Qualité des soins, adossée à un financement IFAQ atteignant deux milliards d’euros en 2027
  • Développons l’évaluation de type PREMS ou PROMS afin de mesurer les résultats effectifs pour le patient des actions conduites
  • Veillons au bon usage systémique et massif de Mon Espace Santé pour des gains d’efficience et de qualité des soins, en limitant les redondances d’examens, en développant le bilan médical partagé et en mesurant la pertinence du parcours du patient

Les règles du jeu pour être au service de ces ambitions et de ces valeurs

UN ÉLAN EN FAVEUR DE L’E-SANTÉ ET DU PARTAGE DES DONNÉES
  • Développer le numérique, accélérer et incarner la mise en place du Health Data Hub, clarifier les enjeux d’usage et de valorisation des données.
  • Unifier la gouvernance des données et mettre en place un système d’information permettant un pilotage du système de santé par la donnée en temps réel.
UN BIG BANG DE LA FORMATION
  • Impulser un véritable « big bang » de la formation pour remédier de toute urgence à la pénurie de main-d’œuvre subie par le secteur de la santé. Un pilotage interministériel santé/enseignement supérieur/travail sur les enjeux de formation et d’emploi doit être opérationnel au plus vite.
  • Faire tomber les cloisons entre les métiers et entre les secteurs. Le Ségur de la Santé a permis une revalorisation des salaires des soignants. Il convient à présent d’aller plus loin dans le renforcement de l’attractivité, par une fluidité dans les parcours et les carrières et une attention constante portée à l’équité de traitement entre professionnel.es du public et du privé.
UNE FRANCE ET UNE EUROPE FORTES FACE AUX CRISES
  • Renforcer la coopération européenne et restaurer des pans de souveraineté sanitaire. Il s’agit de reconquérir des pans d’indépendance économique, afin que la production de certains matériels et médicaments indispensables à la vie du pays puisse revenir sur le sol national ou européen.
  • Renforcer la coopération interministérielle pour développer la culture industrielle en santé.
  • Promouvoir les atouts français et européens en matière d’industries et de technologies de santé.
  • Mieux valoriser et positionner les acteurs de la gestion de crise au sein des administrations.
  • Mener une pédagogie auprès des citoyens sur l’apport de l’Europe et d’une action concertée avec les autres pays européens, en s’appuyant sur la réussite des achats communs de vaccins.
UNE VRAIE PROSPECTIVE EN SANTÉ
  • Organiser la prospective en santé et l’articuler avec la prise de décision des pouvoirs publics en associant citoyens, usagers, acteurs et professionnels de santé, et en se basant sur les données.
  • Travailler cette prospective en s’appuyant sur les risques, prévisibles ou non, les opportunités et les sauts technologiques, des données homogénéisées, et une réflexion sur la gouvernance de cette prospective : aujourd’hui éparpillée entre différents organismes, elle doit être plus lisible et ne pas être pensée à travers le seul prisme national, mais à l’échelle de l’Europe. La prospective en santé permettra de dégager les priorités à décliner dans le cadre d’objectifs et de financements pluriannuels.
UN PATIENT AU CŒUR DES ENJEUX
  • Fonder la pertinence des soins sur les bonnes pratiques des professionnels, mais aussi sur l’évaluation par les patients de la pertinence des soins prodigués.
  • Systématiser la mesure de l’expérience patient dans les établissements de santé et valoriser les savoirs expérientiels des patients.
  • Introduire dans Mon Espace Santé un outil de recueil de l’expérience patient et de l’amélioration de la qualité de vie à court, moyen et long terme.
  • Tirer les leçons de la crise sanitaire et faire progresser la prise en considération de la démocratie sanitaire et la prise en considération de la société civile.
UNE MEILLEURE GOUVERNANCE POUR RÉHUMANISER LE PARCOURS
  • Repenser le pilotage, l’organisation et la gouvernance de la santé : les Agences Régionales de Santé ont su, après des débuts difficiles, animer leurs territoires pendant la pandémie. Le renforcement de leurs missions de régulation et d’animation des territoires, affranchies de toute tutelle administrative et financière de l’offre hospitalière publique mais impliquant plus étroitement les élus et les usagers, consolidera leur légitimité.
  • Remédier aux cloisonnements. La gouvernance nationale est caractérisée par une organisation en silos, la multiplicité des directions et des agences, et l’absence de production efficiente et en temps réel de données. Pour favoriser les parcours, encourager responsabilité et implication, il faut clarifier, simplifier et décloisonner la gouvernance nationale, coordonner les acteurs, développer les indicateurs de santé et utiliser le financement comme outil de pilotage.
  • Renforcer la fluidité des relations entre les établissements de santé, les professionnels de santé libéraux, les établissements médico-sociaux, au service du parcours d’un patient pris en considération dans toutes ses dimensions : état de santé, situation sociale, cadre de vie… Alors que la maladie vient bouleverser le quotidien de la personne et de ses proches, se surajoute la complexité d’un système de soin fonctionnant de façon trop cloisonnée.
  • Prendre toute décision en santé à l’aune d’un critère central : l’effectivité du service rendu au patient, à travers des soins de qualité et pertinents et la simplification de son quotidien avec la maladie.

Nos questions aux candidat.e.s déclaré.e.s au 12 janvier 2022

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