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Reconquête

ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2022 : Les propositions des hôpitaux et cliniques privés à missions

Questions à Éric Zemmour

Reconquête

QUESTION 1 : Si vous êtes élue/élu, pouvez-vous nous exposer les trois à cinq grandes priorités de votre politique de santé, et les raisons fondamentales qui motiveront ce choix ? Et quelles seraient les trois à cinq actions phares du début de votre quinquennat ?

• Dans notre mission de Santé Publique, nous nous devons de prendre en charge les patients quelques soient leurs pathologies et quel que soit leur secteur de résidence, je me battrai contre la désertification médicale et pour l’égalité des chances d’accès aux soins.
• J’établirai un équilibre et une complémentarité entre le public et le privé.
• Je mettrai en place et favoriserai de vrais groupements de recherches complémentaires entre le public et le privé en partenariat avec l’industrie.
• L’innovation en Santé passe par l’expérience des équipes médicales et par les nouvelles technologies, le secteur privé a déjà fait ses preuves à ce niveau et le développement de ces hautes technologies et techniques doivent être mises en avant. Un dispositif financier d’amorçage de l’innovation sera prévu afin que les ATU et les post-ATU soient plus accessibles pour diffuser l’innovation sans que cela se fasse au détriment du budget des établissements qui aujourd’hui doivent supporter le coût de l’innovation. Cela freine les innovations et donc le progrès médical pour les Français.

QUESTION 2 : Quel regard portez-vous sur l’action des 1030 hôpitaux et cliniques privés de France ? Quels place, rôle et missions souhaitez-vous leur donner pour les années à venir ?

• Les hôpitaux privés jouent un rôle essentiel dans le maillage territorial de l’offre de soins.
• Il faut aider à l’implantation d’établissements privés dans un futur très proche plus particulièrement dans des zones sous dotées.
• La demande de soins étant grandissante, il nous faut non seulement pouvoir combler les manques dus à une politique rétrograde et inadaptée depuis plus de 20 ans et anticiper les futures implantations pour répondre à ces besoins exponentiels.

QUESTION 3 : Aujourd’hui, le Service Public Hospitalier demeure excluant pour le secteur privé, alors même que les hôpitaux et cliniques privés remplissent les mêmes missions, comme leur action pendant la pandémie l’a illustré. Souhaitez-vous rénover le Service Public Hospitalier afin de réunir les acteurs publics et les acteurs privés autour de missions de service public ? L’équité de traitement entre acteurs de statuts différents est-elle un principe que vous voulez porter et défendre, notamment sur le plan financier selon le principe « un même patient, un même soin, un même tarif » ?

• Il n’y a qu’une seule mission de Service Public et que l’Hôpital soit Privé ou Public ses engagements et ses responsabilités doivent être identiques.
• Je suis pour l’égalité des honoraires entre le Privé et le Public, à prestations égales, tarif égal, sachant qu’actuellement l’écart de tarification est en moyenne de 20% je demanderai que les prestations du Privé soient revalorisées à la même hauteur que le Public.
• En revalorisant certains actes et les journées d’hôpital privé nous permettrons à nos services de santé de complémentariser public et privé plus efficacement, et d’investir dans l’amélioration d’accès à des soins de qualité pour tous les Français.

QUESTION 4 : Les établissements de santé de tous statuts subissent des pénuries fortes de professionnels, notamment paramédicaux. Quelles mesures fortes et concrètes, relatives notamment à la formation, souhaitez-vous prendre pour remédier à cette situation et augmenter le nombre de professionnels, formés, et renforcer l’attractivité des métiers du soin ?

• Dès la prochaine rentrée universitaire je doublerai le numerus clausus que nous remettrons en place, car les nouvelles filières PASS et LASS vont retarder la formation de praticiens qui n’auront accès aux stages cliniques qu’en 4ème année, stages essentiels pour une formation concrète et efficace, le numerus apertus n’étant qu’un leurre pour des étudiants déconsidérés.
• Je doublerai le nombre de places de formation de paramédicaux, rien n’a été fait depuis plus de 20 ans, nous n’en verrons les effets que dans 3 ans mais il faut s’attaquer à cette pénurie dès demain.
• Les salaires des soignants doivent être adaptés et reconsidérés en fonction de leur pénibilité et de leur responsabilité, une revalorisation est incontournable et obligatoire.

QUESTION 5 : Les enjeux d’accès aux soins figurent parmi les inquiétudes prioritaires des Françaises et des Français. Quelles sont vos propositions pour renforcer l’information des citoyens, l’accessibilité, la continuité et la permanence des soins ? Comment parvenir à renforcer la place du secteur privé dans le déploiement de ces politiques ?

• Je suis favorable à un renforcement de l’information et de la prévention qui est essentielle surtout en matière de dépistage.
• La Sécurité Sociale a un rôle important dans l’information des patients et je compte en développer le fonctionnement.
• Les études épidémiologiques permettent aux institutions de mieux cerner les populations à risque et d’en aviser les patients. Il serait intéressant de faire participer les Hôpitaux privés à ces dépistages ciblés qui pourraient devenir obligatoires pour ces populations à risque.
• En permettant de faciliter l’implantation de nouveaux Hôpitaux privés, la permanence des soins ne pourra que s’en trouver améliorée et pérennisée.

QUESTION 6 : Dans la perspective d’une menace pandémique persistante, voire de la survenance d’autres crises sanitaires, quelle ligne politique comptez-vous adopter, que ce soit sur le plan de la santé publique ou de la souveraineté économique ? Au-delà, si vous deviez ériger un enjeu de prévention/santé publique/santé environnementale en Grande Cause nationale, quel serait-il ?

• En matière de Santé Publique, il faut toujours se préparer à une épidémie ou une pandémie, je trouve dramatique la situation dans laquelle nous nous trouvons. Pour y remédier il faut relancer nos entreprises de fabrication d’EPI (gants, masques, visières…), redevenir indépendants en matière d’élaboration de médicaments et de recherche en Santé.
• Les pollutions physiques et morales sont nombreuses, je lancerai une grande étude épidémiologique sur ces facteurs induisant des maladies spécifiques. Gouverner c’est prévoir, et surtout trouver des solutions à court, moyen et long terme.
• La France est un des plus grands consommateurs d’anxiolytiques dans le monde, je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour tenter d’améliorer leurs conditions de vie et de ce fait diminuer cette consommation.

QUESTION 7 : La qualité et la pertinence constituent-elles pour vous des leviers essentiels pour la transformation du système de santé ? Quelles modalités pour inscrire davantage la qualité et la pertinence au cœur des pratiques et des organisations (financement, contractualisation…) ?

Je suis pour l’excellence, il faut aider nos chercheurs qui fuient notre pays depuis de nombreuses années en raison du manque de moyens et de reconnaissance à revenir sur notre sol, il faut leurs donner les ressources nécessaires à leurs études qui pourront être complémentaires entre le Public et le Privé.

La qualité et la pertinence sont incontournables dans notre modèle de Santé. Les nouvelles technologies médicales permettent de poser un diagnostic plus précis et plus rapidement. Les nouvelles thérapeutiques moins invasives permettent de traiter les patients d’une façon plus efficiente. Je favoriserai ces technologies évolutives et ces types de traitements pour que nos praticiens aient les moyens de prodiguer à leurs patients des soins modernes et de qualité en prenant en charge l’implantation de matériel de pointe qui sera vite amorti en terme d’économie de Santé. 

QUESTION 8 : Le secteur de la santé s’est engagé dans un virage numérique qui amorce une refonte profonde du système de santé, impactant les organisations mais surtout en le tournant vers un citoyen-patient acteur de son parcours de soins. Quel doit être l’objectif premier poursuivi par ce virage ? Quels sont vos propositions en la matière comme vos points de vigilance ?

• Le DMP et le MES permettent une meilleure communication du dossier médical du patient entre praticiens, en revanche je resterai très vigilant vis-à-vis des plateformes qui hébergeront ces données, elles doivent être sur notre territoire, consultables strictement que par des soignants et cryptées bien entendu.
•  Le dossier médical est la propriété du patient, il est inaliénable.
• La télémédecine doit être développée pour des consultations simples ou pour des discussions entre confrères de cas spécifiques, on pourra le développer par exemple dans des services de soins externalisés aux Hôpitaux et de suivi thérapeutiques (accouchements, dépistage, chimiothérapies, chirurgie dentaire…) entre interne et chef de service ou praticien référent dans les zones sous dotées où je compte les créer en partenariat entre le Public et le Privé.

QUESTION 9 : Avez-vous l’intention de réformer la gouvernance et le pilotage du système de santé, et quelles grandes orientations privilégiez-vous pour le faire : contours et rôle du ministère de la santé et de ses directions, rôle des ARS, décloisonnement des acteurs, déconcentration/décentralisation, enjeux des données de santé, place de la démocratie sanitaire, pluriannualité des ressources…

• Je supprimerai les ARS qui représentent des strates administratives inutiles, qui ont prouvé leur inefficacité pendant toute la pandémie.
• Je permettrai aux Hôpitaux privés de gérer à moyen et long terme leurs investissements en personnel, matériels spécialisés et d’organisation des services sans être obligé d’attendre l’aval de l’ARS qui paralyse toute forme de lisibilité à plus de 5 ans.
• Je redonnerai aux Préfets en concertation avec un collège de professionnels de santé le pouvoir d’organiser et de contrôler le système de Santé localisé dans un souci d’efficacité et de proximité.

QUESTION 10 : En votre qualité de candidate/candidat à l’élection présidentielle, quel message souhaitez-vous délivrer aujourd’hui aux femmes et aux hommes de l’hospitalisation privée ?

Je tiens à féliciter l’ensemble du personnel des Hôpitaux privés qui ont montré tout au long de cette pandémie un professionnalisme et un dévouement hors du commun. Je mettrai tout en œuvre pour que soient reconnues vos compétences et votre professionnalisme et faciliter le développement des Hôpitaux Privés en complémentarité avec les Hôpitaux Publics.

Les candidat.e.s déclaré.e.s au 7 mars 2022

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