ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2022 : Les propositions des hôpitaux et cliniques privés à missions
Questions à JEAN-LUC MÉLENCHON
La France Insoumise
Jean-Luc MÉLENCHON n'a pas répondu à notre questionnaire mais nous a adressé sa contribution sur son programme santé :
Nous vous remercions de l’intérêt que vous portez au programme de l’Avenir en commun que porte Jean-Luc Mélenchon. Vous le savez, comme nous, aujourd’hui la majeure partie des Français a un attachement profond au principe d’égalité sociale en matière de santé mais aussi à nos hôpitaux de proximité, qu’ils estiment en danger.
Afin d’y répondre, nous souhaitons faire émerger une santé accessible à tous et prise en charge à 100%. La pandémie de Covid-19 a mis en lumière la dégradation méthodique de notre système de santé à travers des politiques libérales et d’austérité au cours de ces 30 dernières années. Nous devons faire sortir notre système de santé de ces logiques de marchandisation. Nos soignants sont harassés et épuisés d’être la variable d’ajustement économique. Une de nos priorités, par conséquent, sera d’améliorer les conditions de travail de tous les corps de métiers exerçant à l’hôpital. Nous engagerons un plan massif de formation de professionnels de santé pour répondre aux 100 000 postes manquant notamment dans l’hôpital public et nous revaloriserons immédiatement les salaires et les carrières des soignants à tous niveaux.
Dans un même temps, nous débuterons la rénovation du parc hospitalier et améliorerons sa répartition sur le territoire. Nous avons besoin de plus d’hôpitaux et plus de lits. Ainsi nous augmenterons le nombre de lits en fonction des capacités et des possibilités de chaque hôpital. Le vieillissement de notre population et le développement des pathologies chroniques (mentales ou organiques) contribuant à la multi-morbidité des patients rendent la prise en charge complexe et souvent longue. De fait, les lits dits « d’hospitalisation complète » doivent être redéveloppés. Nous devons mettre un frein à la dérive du tout « ambulatoire » concernant les lits dit « d’hospitalisation partielle ». Nous ne sommes pas d’accord avec l’application systématique de ce principe dans la quête permanente d’une rentabilité accrue. Un taux de lits vacants de 20 % sera assuré pour permettre de gérer sans tension les variations d’activité qui ne sont pas et ne seront jamais prévisibles, comme lors de la pandémie de Covid-19. Nous permettrons une réouverture graduelle des services d’urgences et maternités de proximité en lien avec les professionnels et usagers afin d’assurer une prise en charge à moins de 30 minutes de chaque Français.
Nous considérons que l’État doit être garant de l’organisation face aux pandémies. Face à cela, nous devons retrouver notre souveraineté sanitaire. Nous créerons un pôle public du médicament qui constituera la première brique d’un pôle public des industries de santé, pour s’assurer une indépendance et garantir la transparence à toutes les étapes du parcours du médicament et des produits de santé. Assurer une relocalisation de la production de médicaments, principes actifs, réactifs, et de dispositifs diagnostics et de matériels médicaux, ou encore garantir l’approvisionnement d’une réserve stratégique des médicaments dit « essentiels » feront partie de ses nombreuses missions, en plus de s’occuper de la création d’unité de recherche et d’assurer le contrôle des prix des produits de santé.
Une réforme plus systémique sera menée conjointement en promouvant le 100% Sécurité sociale pour que la santé soit enfin accessible à tous et complètement solidaire. Les soins prescrits et conventionnés seront ainsi uniformisés et assurés à 100% par la Sécurité sociale. En parallèle, nous mettrons fin à la tarification à l’acte et aux dépassements d’honoraires. Les tarifs et les règles seront les mêmes pour tous.
La démocratie sanitaire sera notre ligne à tous les échelons. Nous comptons refonder les instances territoriales, les Agences Régionales de Santé étant trop éloignées du citoyen et des professionnels de santé. Nous ramènerons ces instances à des union départementales de santé en collaboration avec des unité territoriales de santé (les actuelles CPTS). À tous les maillons de cette chaîne, les décisions seront prises par un collège composé de citoyens (dont une partie pourra être tirée au sort), de représentants des professionnels de santé et des syndicats élus par la population, d’élus locaux, de représentants d’associations et de représentants de l’État et de l’Assurance maladie. Au niveau des hôpitaux nous souhaitons réformer leur gouvernance afin d’assurer un fonctionnement collégial organisé autour des soins et du projet médical.
L’innovation que constitue le numérique ne doit pas oublier ceux qui ne peuvent y accéder ou font le choix de ne pas y recourir. Par conséquent, toute démarche administrative devra être possible de manière humaine. Nous interdirons la pratique d’une activité unique de téléconsultations ou de télé-expertise. La présence de l’humain dans une relation de soin est essentielle.
Notre programme l’Avenir en commun porte la bifurcation écologique, la justice sociale et la 6e République comme horizons. Il s’intègre dans un changement de paradigme complet des logiques actuelles. Notre système de santé est à bout de souffle, nous pensons que pour lui donner de l’air, l’intérêt général doit primer avant tout ! La santé est notre bien commun à tous.
QUESTION 1 : Si vous êtes élue/élu, pouvez-vous nous exposer les trois à cinq grandes priorités de votre politique de santé, et les raisons fondamentales qui motiveront ce choix ? Et quelles seraient les trois à cinq actions phares du début de votre quinquennat ?
QUESTION 2 : Quel regard portez-vous sur l’action des 1030 hôpitaux et cliniques privés de France ? Quels place, rôle et missions souhaitez-vous leur donner pour les années à venir ?
Réponse à venir.
QUESTION 3 : Aujourd’hui, le Service Public Hospitalier demeure excluant pour le secteur privé, alors même que les hôpitaux et cliniques privés remplissent les mêmes missions, comme leur action pendant la pandémie l’a illustré. Souhaitez-vous rénover le Service Public Hospitalier afin de réunir les acteurs publics et les acteurs privés autour de missions de service public ? L’équité de traitement entre acteurs de statuts différents est-elle un principe que vous voulez porter et défendre, notamment sur le plan financier selon le principe « un même patient, un même soin, un même tarif » ?
Réponse à venir.
QUESTION 4 : Les établissements de santé de tous statuts subissent des pénuries fortes de professionnels, notamment paramédicaux. Quelles mesures fortes et concrètes, relatives notamment à la formation, souhaitez-vous prendre pour remédier à cette situation et augmenter le nombre de professionnels, formés, et renforcer l’attractivité des métiers du soin ?
Réponse à venir.
QUESTION 5 : Les enjeux d’accès aux soins figurent parmi les inquiétudes prioritaires des Françaises et des Français. Quelles sont vos propositions pour renforcer l’information des citoyens, l’accessibilité, la continuité et la permanence des soins ? Comment parvenir à renforcer la place du secteur privé dans le déploiement de ces politiques ?
Réponse à venir.
QUESTION 6 : Dans la perspective d’une menace pandémique persistante, voire de la survenance d’autres crises sanitaires, quelle ligne politique comptez-vous adopter, que ce soit sur le plan de la santé publique ou de la souveraineté économique ? Au-delà, si vous deviez ériger un enjeu de prévention/santé publique/santé environnementale en Grande Cause nationale, quel serait-il ?
Réponse à venir.
QUESTION 7 : La qualité et la pertinence constituent-elles pour vous des leviers essentiels pour la transformation du système de santé ? Quelles modalités pour inscrire davantage la qualité et la pertinence au cœur des pratiques et des organisations (financement, contractualisation…) ?
Réponse à venir.
QUESTION 8 : Le secteur de la santé s’est engagé dans un virage numérique qui amorce une refonte profonde du système de santé, impactant les organisations mais surtout en le tournant vers un citoyen-patient acteur de son parcours de soins. Quel doit être l’objectif premier poursuivi par ce virage ? Quels sont vos propositions en la matière comme vos points de vigilance ?
Réponse à venir.
QUESTION 9 : Avez-vous l’intention de réformer la gouvernance et le pilotage du système de santé, et quelles grandes orientations privilégiez-vous pour le faire : contours et rôle du ministère de la santé et de ses directions, rôle des ARS, décloisonnement des acteurs, déconcentration/décentralisation, enjeux des données de santé, place de la démocratie sanitaire, pluriannualité des ressources…
Réponse à venir.
QUESTION 10 : En votre qualité de candidate/candidat à l’élection présidentielle, quel message souhaitez-vous délivrer aujourd’hui aux femmes et aux hommes de l’hospitalisation privée ?
Réponse à venir.
Les candidat.e.s déclaré.e.s au 7 mars 2022
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