ÉLECTION PRÉSIDENTIELLE 2022 : Les propositions des hôpitaux et cliniques privés à missions

Nos propositions

1. LA SANTÉ POUR TOUT.E.S, PARTOUT

2. DES MISSIONS AU SERVICE DES PATIENTS

3. CROIRE AU PROGRÈS ET FAVORISER L’INNOVATION EN SANTÉ

4. UNE CULTURE DE SANTÉ PUBLIQUE

5. INVESTIR POUR LA SANTÉ

6. LA SOCIÉTÉ DU SOIN DE DEMAIN

3. CROIRE AU PROGRÈS ET FAVORISER L’INNOVATION EN SANTÉ

Combler les inégalités d’accès à l’innovation, embarquer les acteurs de tous statuts dans la recherche, et renouer avec la confiance envers le progrès

Au début, j’étais un peu méfiant, mais j’en ai vite vu les bénéfices. Pas de déplacement, pas d’attente, pas de risque de contamination par le Covid ou par autre chose, l’appui d’un infirmier à mes côtés pour m’aider si besoin… La relation humaine, même virtuelle, est quand même là. Bien sûr, ça ne remplace pas la présence du médecin
à son chevet quand c’est nécessaire, mais la téléconsultation, c’est quand même un progrès important.  

Parole d’une résidente en EHPAD

Pour 3 Français sur 4, le développement de la santé numérique est une bonne chose. La crise sanitaire a accéléré les usages du numérique : plus de 31 millions de Françaises et de Français utilisent l’application TousAntiCovid et les plateformes de mise en relation jouent un rôle majeur pendant la crise en permettant la prise de millions de rendez-vous pour la vaccination.

De quelques milliers par semaine avant le confinement, il y a eu en avril 2020 4,5 millions de téléconsultations réalisées. Selon la CNAM, l’utilisation de la télé-consultation a été multipliée par 100 pendant le confinement.

Le développement de la e-santé a permis d’assurer une continuité des soins en offrant aux usagers la possibilité d’être pris en charge à distance. Cet acquis devra s’inscrire de manière pérenne dans notre système de santé, en complémentarité avec la préservation de la relation de soin en présentiel et un vrai parcours de soins.

Le développement de la e-santé peut apporter entre 16 et 22 milliards d’euros de gains annuels de performance au système français (Mc Kinsey). Le prochain quinquennat devra aussi faciliter un accès plus précoce des patients à l’innovation (médicale, pharmaceutique, technique…), développer les liens de confiance et de partenariat entre le monde hospitalier, les chercheurs et les industriels, et inclure à part entière les acteurs de santé privés dans la recherche.

Développer les innovations, c’est permettre aux Français d’être en meilleure santé plus longtemps et de concilier bien-être et valeur économique. Autre enjeu majeur, la réponse aux sujets d’inquiétude exprimés par les Français : la sécurité de leurs données, et la vigilance en matière de cybersécurité. Le risque cyber constitue aujourd’hui un enjeu structurel dans les établissements de santé, et pour le tissu économique du pays. Les hôpitaux et cliniques privés à missions disposent d’un atout majeur : l’excellence médicale en leur sein, pour être à la pointe de l’innovation.

  • Facilitons l’accès à l’innovation préventive, de diagnostic et curative, en améliorant l’information des patients, en accélérant la mise à disposition des traitements et dispositifs innovants, et en assurant des équilibres pérennes de financement pour les innovations futures
  • Incluons les acteurs de santé privés dans la recherche et favorisons les partenariats de recherche public-privé
  • Généralisons les pôles « santé-compétitivité », réunissant industriels, équipes de recherche et acteurs de santé publics comme privés
  • Mettons en œuvre une coordination interministérielle efficace pour l’innovation en santé
  • Sachons impulser une véritable culture du risque dans le financement de la recherche et de l’innovation, pour accompagner les innovations de rupture
  • Appuyons-nous sur les données de santé pour faire progresser la recherche, en consolidant les missions du Health Data Hub
  • Misons sur l’apport de l’intelligence artificielle dans la recherche médicale et pour l’amélioration des prises en charge, dans un cadre éthique
  • Confortons la confiance des citoyens envers la santé numérique et les données par des actions de pédagogie, évaluée au sein d’un Observatoire citoyen de l’éthique
  • Capitalisons sur le succès du vaccin, réussite emblématique de la science, pour améliorer la communication scientifique auprès des citoyens
  • Intégrons les enjeux de la révolution numérique dans les formations initiales et continues des professionnels de santé

Les règles du jeu pour être au service de ces ambitions et de ces valeurs

UN ÉLAN EN FAVEUR DE L’E-SANTÉ ET DU PARTAGE DES DONNÉES
  • Développer le numérique, accélérer et incarner la mise en place du Health Data Hub, clarifier les enjeux d’usage et de valorisation des données.
  • Unifier la gouvernance des données et mettre en place un système d’information permettant un pilotage du système de santé par la donnée en temps réel.
UN BIG BANG DE LA FORMATION
  • Impulser un véritable « big bang » de la formation pour remédier de toute urgence à la pénurie de main-d’œuvre subie par le secteur de la santé. Un pilotage interministériel santé/enseignement supérieur/travail sur les enjeux de formation et d’emploi doit être opérationnel au plus vite.
  • Faire tomber les cloisons entre les métiers et entre les secteurs. Le Ségur de la Santé a permis une revalorisation des salaires des soignants. Il convient à présent d’aller plus loin dans le renforcement de l’attractivité, par une fluidité dans les parcours et les carrières et une attention constante portée à l’équité de traitement entre professionnel.es du public et du privé.
UNE FRANCE ET UNE EUROPE FORTES FACE AUX CRISES
  • Renforcer la coopération européenne et restaurer des pans de souveraineté sanitaire. Il s’agit de reconquérir des pans d’indépendance économique, afin que la production de certains matériels et médicaments indispensables à la vie du pays puisse revenir sur le sol national ou européen.
  • Renforcer la coopération interministérielle pour développer la culture industrielle en santé.
  • Promouvoir les atouts français et européens en matière d’industries et de technologies de santé.
  • Mieux valoriser et positionner les acteurs de la gestion de crise au sein des administrations.
  • Mener une pédagogie auprès des citoyens sur l’apport de l’Europe et d’une action concertée avec les autres pays européens, en s’appuyant sur la réussite des achats communs de vaccins.
UNE VRAIE PROSPECTIVE EN SANTÉ
  • Organiser la prospective en santé et l’articuler avec la prise de décision des pouvoirs publics en associant citoyens, usagers, acteurs et professionnels de santé, et en se basant sur les données.
  • Travailler cette prospective en s’appuyant sur les risques, prévisibles ou non, les opportunités et les sauts technologiques, des données homogénéisées, et une réflexion sur la gouvernance de cette prospective : aujourd’hui éparpillée entre différents organismes, elle doit être plus lisible et ne pas être pensée à travers le seul prisme national, mais à l’échelle de l’Europe. La prospective en santé permettra de dégager les priorités à décliner dans le cadre d’objectifs et de financements pluriannuels.
UN PATIENT AU CŒUR DES ENJEUX
  • Fonder la pertinence des soins sur les bonnes pratiques des professionnels, mais aussi sur l’évaluation par les patients de la pertinence des soins prodigués.
  • Systématiser la mesure de l’expérience patient dans les établissements de santé et valoriser les savoirs expérientiels des patients.
  • Introduire dans Mon Espace Santé un outil de recueil de l’expérience patient et de l’amélioration de la qualité de vie à court, moyen et long terme.
  • Tirer les leçons de la crise sanitaire et faire progresser la prise en considération de la démocratie sanitaire et la prise en considération de la société civile.
UNE MEILLEURE GOUVERNANCE POUR RÉHUMANISER LE PARCOURS
  • Repenser le pilotage, l’organisation et la gouvernance de la santé : les Agences Régionales de Santé ont su, après des débuts difficiles, animer leurs territoires pendant la pandémie. Le renforcement de leurs missions de régulation et d’animation des territoires, affranchies de toute tutelle administrative et financière de l’offre hospitalière publique mais impliquant plus étroitement les élus et les usagers, consolidera leur légitimité.
  • Remédier aux cloisonnements. La gouvernance nationale est caractérisée par une organisation en silos, la multiplicité des directions et des agences, et l’absence de production efficiente et en temps réel de données. Pour favoriser les parcours, encourager responsabilité et implication, il faut clarifier, simplifier et décloisonner la gouvernance nationale, coordonner les acteurs, développer les indicateurs de santé et utiliser le financement comme outil de pilotage.
  • Renforcer la fluidité des relations entre les établissements de santé, les professionnels de santé libéraux, les établissements médico-sociaux, au service du parcours d’un patient pris en considération dans toutes ses dimensions : état de santé, situation sociale, cadre de vie… Alors que la maladie vient bouleverser le quotidien de la personne et de ses proches, se surajoute la complexité d’un système de soin fonctionnant de façon trop cloisonnée.
  • Prendre toute décision en santé à l’aune d’un critère central : l’effectivité du service rendu au patient, à travers des soins de qualité et pertinents et la simplification de son quotidien avec la maladie.

Nos questions aux candidat.e.s déclaré.e.s au 12 janvier 2022

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